Régionales 2004 : réponse de la liste PS - Michel Vauzelle, Provence-Alpes-Côte d’Azur, au courrier de la Fraap

En réponse à notre courrier interpellant les candidats aux élections régionales, les engagements de la liste PS, région PACA.

Publié en ligne le et mis à jour le .

Monsieur le Président,

Par courrier en date du 9 février 2004, vous avez bien voulu attirer mon attention sur la situation des associations d’artistes et des plasticiens, dans la perspective des prochaines élections régionales, et je vous en remercie. Vous faîtes notamment état de trois préoccupations majeures dans ce domaine : le rôle des associations dans la définition des politiques culturelles régionales, leur représentation dans les structures d’art contemporain et le droit de présentation publique des artistes plasticiens.

En préalable aux réponses précises que vous attendez sur ces trois sujets, dont le bien fondé m’apparaît totalement légitime, je me permets de rappeler que le Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur a fait du développement culturel une de ses priorités durant la mandature qui s’achève. En effet, dès mon élection en 1998, j’avais pris l’engagement de doubler le budget de la culture sur la durée du mandat. Cet engagement a été tenu en tous points puisque les crédits correspondants ont été portés, de 1998 à 2004, de 19,21 millions d’euros à 56 millions d’euros.

Dans le domaine des arts visuels, la Région a consacré, en 2003, une somme de 2 634 779 euros, se décomposant comme suit :

  • 10 000 au titre de l’action culturelle,
  • 194 749 au titre de la création,
  • 857 316 au titre des festivals et des lieux d’excellence,
  • 1 165 442 au titre des manifestations,
  • 286 425 au titre des industries culturelles,
  • 76 200 au titre des échanges avec l’Europe,
  • 29 647 au titre des nouvelles technologies
  • 15 000 au titre de la coopération décentralisée

S’agissant de la définition de la politique culturelle régionale pour les arts plastiques, les perspectives sont fortement dépendantes de l’attitude de l’Etat et de ses intentions dans le domaine de la décentralisation. A cet égard, je crois utile de rappeler qu’à aucun moment les Régions n’ont été associées, ni même consultées sur les projets dont il semble être question. Il est toutefois à craindre que les retraits envisagés de l’Etat conduisent les Régions à imaginer une réelle politique culturelle pour les arts plastiques. En toute hypothèse, au nom même de la démocratie participative que je n’ai cessé de pratiquer durant le présent mandat, nous associerons étroitement aux décisions toutes celles et tous ceux qui sont parties prenantes de ce secteur. Les politiques cohérentes que nous avons mises en place dans les domaines du spectacle vivant, du cinéma, du patrimoine ont toutes été discutées avec les acteurs concernés, qu’ils soient institutionnels, associatifs ou particuliers et n’ont été définitivement arrêtées qu’à l’issue de véritables concertations.

En ce qui concerne les structures de diffusion et de soutien aux arts plastiques, je suis tout à fait favorable à la présence d’artistes plasticiens au sein des organes de décision. Les nouveaux statuts du FRAC PACA, adoptés le 3 décembre dernier, prévoient désormais la présence obligatoire, au titre des membres associés, d’un artiste au sein du Conseil d’Administration (article 7). Le Comité Technique d’Achat compte également, dans ses membres, un artiste (article 19). La discussion est naturellement ouverte pour envisager des représentations plus importantes et une présence amplifiée des artistes au sein de ces structures de diffusion, d’animation et de soutien aux artistes contemporains.

Quant au droit de présentation publique, je déplore que les dispositifs en application pour la majorité des créateurs et des interprètes excluent bien souvent, dans la réalité, les artistes plasticiens. Il me semble tout à fait légitime que ces artistes bénéficient des mêmes droits que les artistes du spectacle vivant. C’est donc très volontiers que je prends l’engagement de faire respecter ce droit de présentation publique dans les sites qui dépendent directement de l’institution régionale. J’interviens également auprès du Ministre de la Culture et de la Communication pour que cette carence que vous relevez puisse être corrigée, par toutes les voies nécessaires.

Espérant avoir, de la sorte, répondu à votre attente, je vous prie de recevoir l’expression de mes salutations distinguées.

Michel Vauzelle